Parution des Données économiques maritimes françaises

L’actualisation du rapport périodique de l’Ifremer « Données économiques maritimes françaises» indique une croissance modeste mais réelle de notre économie maritime. Celle-ci représente plus de 460 000 emplois et 35,6 milliards d’euros de valeur ajoutée. Le rapport fait un point sur 2013, année la plus récente permettant une synthèse des données.

La dernière édition des « Données économiques maritimes françaises » confirme l’évolution globale positive du secteur, en lien avec la reprise économique au niveau mondial. « Le secteur de la construction navale, très sensible à la conjoncture internationale, a notamment retrouvé un chiffre d’affaires comparable à celui de 2006, après un creux autour de 2010 », souligne Régis Kalaydjian, économiste à l’unité Economie Maritime de l’Ifremer. Parmi les tendances notables, on peut citer également la forte croissance des activités parapétrolières offshore jusqu’à la chute des cours du brut en 2014.

Prépondérance du secteur touristique

L’économie maritime française pèse environ 1,5% de notre PIB, soit une valeur ajoutée de 35,6 milliards d’euros et 460 000 emplois. Au niveau de la répartition par activité, le tourisme littoral reste le secteur prépondérant. Il représente la moitié de la valeur ajoutée et plus de la moitié des emplois. Il était suivi ensuite en 2013 par le parapétrolier offshore, avec 17% de la valeur ajoutée mais seulement 6% de l’emploi. La construction navale, le transport (maritime et fluvial) et les produits de la mer sont ensuite les trois secteurs les plus importants : ils représentent chacun 7 à 9% de la valeur ajoutée et de l’emploi. Le secteur public enfin représente 8 à 10% de l’économie maritime (valeur ajoutée et emploi).

Depuis 1997, le rapport « Données économiques maritimes françaises », désormais accessible en ligne, recueille les statistiques économiques disponibles les plus récentes sur les activités maritimes pour en estimer le poids dans l’économie nationale et la croissance des différentes composantes. Une périodicité de deux ou trois ans est requise, par l’évolution des activités mais aussi par celle des statistiques industrielles elles-mêmes. Les activités maritimes du secteur industriel sont évaluées à l’aide d’indicateurs standard pour faciliter leur mise à jour : chiffre d’affaires, valeur ajoutée, emploi, nombre d’entreprises, exportations. Le secteur public est décrit par les budgets, les effectifs et les coûts de personnel relatifs aux différentes missions. Certains indicateurs nationaux sont déclinés par région.

Focus sur l’émergence des énergies marines renouvelables en Europe : le rapport mentionne le rôle précurseur de l’Europe pour l’éolien offshore. Les 3200 éoliennes raccordées au réseau européen représentaient en 2015 plus de 90% de la puissance offshore au niveau mondial, soit 11GW (source : Global Wind Energy Council). La France n’en a pas encore, mais a lancé la construction de l’équivalent de 3GW sur six sites en mer. Il s’agit essentiellement d’éolien posé, avec une embase fixée sur le sol marin. Des projets pilotes sont initiés, notamment en France, pour l’éolien flottant mais aussi l’hydrolien marin, l’houlomoteur et l’énergie thermique des mers.